La chasse aux toilettes sales: 7 élèves sur 10 se retiennent d’aller aux toilettes à l’école
Trois conclusions
- Sept élèves sur 10 se retiennent pour ne pas devoir utiliser les toilettes de l’école
- 35 % des parents s’inquiètent de l’état des toilettes dans l’école de leur enfant
- Plus de 8 parents et enseignants sur 10 souhaitent la mise en place de règles plus strictes et d’une inspection annuelle des sanitaires dans les écoles
Voici quelques-unes des conclusions préoccupantes de l’enquête menée auprès de 1.001 parents et 543 enseignants belges par le bureau d’étude iVox, à la demande de Geberit, leader européen sur le marché des sanitaires, à l’occasion de la Journée mondiale des toilettes ce 19 novembre. Cette enquête couvre des écoles maternelles, primaires et secondaires en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. La marge d’erreur maximale est de 2,4 % pour 1.544 répondants.
Des toilettes en nombre suffisant, mais souvent mal entretenues
Les toilettes des écoles sont utilisées de manière intensive, mais seulement à certains moments de la journée (récréations et pause de midi). Il faut donc que ces installations soient conçues pour accueillir beaucoup de monde en même temps, tant en termes de nombre de toilettes que de capacité d’évacuation (chasse d’eau). Dans l’ensemble, le problème ne semble pas être le nombre de toilettes : environ trois quarts des enfants (74 %) et 64 % des enseignants indiquent que leur école en compte suffisamment. Cependant, près de 6 enfants sur 10 (57 %) trouvent que ces toilettes sont vétustes, un avis confirmé par une petite moitié des enseignants (46 %).
Là où le bât blesse réellement, c’est au niveau des mauvaises odeurs et de l’hygiène. Ainsi, 6 élèves sur 10 sont tellement gênés par l’odeur qui émane des sanitaires de leur école qu’ils reportent le plus possible leurs visites de ce lieu. Les élèves du secondaire y sont les plus sensibles (69 %). Un étudiant sur 3 précise que les toilettes ne sont pas propres et ne sont pas suffisamment pourvues de papier-toilette et de savon, ce qui est étonnant après le lourd accent mis sur l’hygiène des mains pendant la pandémie de coronavirus.
40 % des enfants interrogés ajoutent que certaines toilettes sont aussi hors service. Globalement, les élèves accordent une note moyenne de 6,2 sur 10 aux toilettes de leur école. (6,9 en maternelle ; 6,4 en primaire et 5,8 en secondaire).
Se retenir, une pratique qui n’est pas sans danger
La marge d’amélioration est donc encore importante, surtout quand on sait que 7 enfants sur 10 se retiennent d’aller aux toilettes à l’école pendant la journée. Et cela arrive systématiquement (12 %) régulièrement (29 %) ou de temps en temps (27 %). Pour justifier ce comportement, ces enfants évoquent le fait qu’ils ne disposent pas de suffisamment de temps pour aller aux toilettes à leur aise (38 %), les mauvaises odeurs dans les toilettes (36 %), le manque d’intimité (36 %) et le manque de propreté (33 %). À noter que cette tendance à se retenir est constatée tant chez les garçons (68 %) que chez les filles (70 %), et davantage dans le secondaire (80 %) qu’à l’école primaire (70 %) ou maternelle (46 %).
Cependant, cette pratique peut avoir des conséquences graves, comme l’explique le Dr Benjamin Davidovics : « Chaque jour, je reçois des enfants souffrant d’infections urinaires et de constipation, ainsi que des jeunes filles se plaignant de maux de ventre et d’inflammation au niveau de la vulve. Ces inffections sont, dans deux tiers des cas, liées au fait que les enfants se retiennent d’aller aux toilettes, ce qui peut par ailleurs aussi entraîner des problèmes de concentration, car l’enfant finit par ne plus penser qu’à ça en classe. Certains vont même jusqu’à développer une phobie de l’école. Les retombées peuvent donc être à la fois physiques et psychologiques. »
Les parents, demandeurs de règles et d’un contrôle plus stricts
Près de la moitié des parents (47 %) déclarent que l’état des toilettes a un impact sur le fait que leur enfant aime ou non aller à l’école. Plus de 8 parents sur 10 (83 %) craignent que leur enfant développe des soucis physiques et psychologiques à force de ne pas utiliser les toilettes de l’école en raison du problème d’hygiène qui y règne.
35 % des parents se disent inquiets de l’état des sanitaires dans les écoles. Détail surprenant : sur ce point, les francophones sont presque deux fois plus nombreux que les néerlandophones (47 % contre 26 %). Un parent sur 6 (16 %) s’est déjà plaint auprès de l’école de l’état des sanitaires. La grande majorité des parents et enseignants s’accordent ainsi à dire que les autorités doivent fixer des règles auxquelles les toilettes des écoles doivent satisfaire (83 %) et que ces toilettes doivent aussi faire l’objet d’une inspection annuelle (83 %). Trois quarts des parents et enseignants (74 %) estiment enfin que dans les sanitaires des filles, des serviettes hygiéniques et tampons devraient être mis gratuitement à disposition.
Dit artikel maakt deel uit van de Ronde Tafel Sanitair & Duurzaam Waterbeheer
Des situations alarmantes mises au jour par notre action de rénovation
« Les résultats de cette enquête confirment ce que nous avons constaté dans le cadre de notre initiative de rénovation », explique José Wyns, Managing Director de Geberit Belgique. Pour la troisième année consécutive, Geberit organise une action permettant à deux écoles de remporter une rénovation sanitaire d’une valeur de 7.500 euros.
José Wyns : « Cette initiative a été l’élément déclencheur de l’enquête. Nous avons été surpris par le nombre de participations et abasourdis par certaines situations affolantes. Soit les toilettes étaient complètement hors service, soit les installations étaient défectueuses et vétustes (urinoirs sans chasse d’eau ni cloisons de séparation, portes sans verrou, nombre de lavabos insuffisant, lunettes de toilette disparues...). Pourquoi ne s’agit-il manifestement pas d’une priorité ? Est-ce uniquement une question de budget ? Nous avons eu envie de faire l’état des lieux de la situation et d’identifier les problèmes les plus inquiétants et les plus urgents. Nous avons donc posé la question aux réseaux d’enseignement, aux directions d’écoles et aux autorités de savoir pourquoi ils mettaient le bien-être de nos enfants en jeu. »
À l’école primaire Cade d’Aartselaar, les nouveaux sanitaires font désormais l’unanimité, à la grande satisfaction de Kris Kestens, directeur de l’établissement : « Nous avons été enchantés d’apprendre que notre projet avait été choisi ! Avec l’aide de Geberit, les ouvriers du centre technique ont pu se mettre directement au travail. Nous disposons aujourd’hui de 4 nouveaux lavabos pour les élèves, de 8 nouveaux robinets électroniques et d’un lave-mains supplémentaire avec armoire pour le personnel. Ajoutez à cela l’installation de nouvelles portes avec verrou et un petit coup de peinture, et vous imaginez bien que nos sanitaires n’ont plus rien à voir avec ce que nous proposions à nos élèves auparavant ! »
L’appel de Geberit
La question de savoir quelles sont précisément les normes à respecter en matière de sanitaires à l’école représente le noeud du problème, car « côté règlementation, aucune norme contraignante n’est prévue pour les infrastructures sanitaires des écoles ». Seules des lignes directrices indiquent le nombre de toilettes recommandées par nombre d’enfants, mais elles ne mentionnent pas d’exigences minimums en termes d’entretien, d’intimité, de disponibilité du savon, de nombre de lavabos, etc.
Sur le site Web de la FAPEO (Fédération des parents et des Associations des Parents de l’Enseignement Officiel), on peut lire : « Il n’existe pas de réglementation précise propre aux institutions scolaires. Il existe des outils afin de faire respecter une certaine salubrité dans l’école. Parmi ceux-ci la loi du 4 août 1996 sur le bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail complétée par divers arrêtés d’exécution qui forment ensemble le « Code sur le bien-être ». Ce Code remplace le règlement général pour la protection des travailleurs (RGPT). Le bien-être au travail est défini comme l’ensemble des facteurs relatifs aux conditions de « travail » dans une entreprise: sécurité, santé, embellissement, ergonomie... et hygiène. Pour autant, l’application de la loi « bien-être » aux écoles ne va pas de soi : encore faudrait-il comparer une école à une entreprise."
En d’autres termes, chacun doit se débrouiller avec les moyens du bord. José Wyns : « Nous demandons aux autorités et aux réseaux d’enseignement de transformer ces ‘recommandations’ en véritables exigences, qui pourraient être adaptées en fonction de chaque établissement. L’objectif est que chaque enfant puisse utiliser les sanitaires de son école sans appréhension, au lieu de se retenir, avec toutes les conséquences que nous connaissons. »
Geberit ouvre la chasse aux toilettes sales avec une nouvelle action de rénovation
En 2022, Geberit offrira à nouveau 7.500 euros d’appareils sanitaires à deux écoles belges désireuses d’améliorer l’hygiène et le confort dans leurs espaces sanitaires. Les enseignants, associations de parents ou directions qui souhaitent inscrire leur école doivent introduire un dossier en ligne avant le 31 décembre 2022. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web de Geberit
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