Witteveen+Bos Belgium: "Les ingénieurs veulent, par nature, améliorer le monde"

Qu'est-ce que Witteveen+Bos Belgium?

Maarten-Kees: "Witteveen+Bos est à l'origine une entreprise néerlandaise. Mais depuis 2008, nous disposons aussi d'une représentation permanente en Belgique. Entre-temps, nous sommes devenus un bureau d'ingénieurs-conseil pluridisciplinaire de taille moyenne, qui compte plus de 160 collaborateurs motivés. Depuis nos trois bureaux (Anvers, Steenokkerzeel et Gand), nous assistons les autorités, les entreprises portuaires, les industries, les promoteurs de projets immobiliers, les entrepreneurs et autres professionnels de la construction aux niveaux stratégique, tactique et opérationnel dans le domaine des questions complexes en matière de consultance et de conception. Pour ce faire, nous pouvons aussi nous appuyer sur les connaissances et l'expérience du réseau international de Witteveen+Bos, qui compte plus de 20 bureaux dans 10 pays."

Stefan: "En tant que bureau d'ingénieurs-conseil pluridisciplinaire, nous aidons nos clients à relever les défis complexes de notre époque. Nous fournissons à nos clients des solutions réfléchies pour résoudre ces problèmes de manière durable. De l'idée jusqu'à sa réalisation."

"Nous voulons être un bureau d'ingénieurs-conseil d'une excellence absolue. Concrètement, cela signifie pour nous: être nous-mêmes bons dans notre métier, collaborer de façon durable avec des partenaires experts et travailler dans une culture associant esprit d'entreprise et confiance."

D'où vient votre slogan 'L'ingénierie, un métier à taille humaine'?

Maarten-Kees: "Notre travail consiste principalement à organiser les connaissances et l'expertise: réunir les connaissances appropriées pour résoudre des problèmes complexes. Et une base de connaissances solide commence par un véritable amour de la profession. Nos collaborateurs sont tous des professionnels passionnés qui approfondissent leur environnement et leur métier. De la géotechnique à l'ingénierie mécanique, de la gestion de l'eau au droit de l'environnement ainsi que de la circularité et transition énergétique aux solutions numériques basées sur les données. Ce n'est qu'en continuant à développer, partager et déployer des connaissances à l'échelle mondiale que nous pourrons imaginer et réaliser à chaque fois de meilleures solutions."

"En tant que partenaire concerné, nous mettons à profit notre expertise de pointe pour résoudre des problèmes complexes pour nos clients."

Stefan: "Dans notre recherche de valeur ajoutée, nous regardons toujours au-delà de la demande initiale du projet. Nous cherchons la question qui se cache derrière la question. Et nous étudions les possibilités dans un contexte plus large. pour ce faire, nous restons aussi réalistes et essayons toujours de réaliser la meilleure solution possible dans le respect des conditions existantes."

Comment vos activités sont-elles organisées en interne?

Stefan: "Au sein de notre entreprise ont été établies quatre 'business lines': Environnement bâti, Deltas, côtes & rivières, Énergie, eau et environnement ainsi que Infrastructure et mobilité. Au sein de ces quatre piliers, nous trouvons plusieurs couples produit-marché ou CPM. Il s'agit de petites unités organisationnelles comptant d'une taille de 20 à 50 collaborateurs. Ce sont ces groupes qui sont responsables des (nouvelles) missions, du développement de produits, du développement des talents et de l'esprit d'entreprise. Ce sont les moteurs de Witteveen+Bos."

Maarten-Kees: "Les CPM ne sont pas statiques, bien au contraire. Ils sont comme des cellules qui se développent et se réinventent sans cesse. À cet égard, nous ressemblons davantage à un organisme qu'à une organisation. Ici, ce qui est nécessaire grandit, ce qui perd de sa pertinence décline. Les collaborateurs peuvent rapidement et facilement rejoindre d'autres CPM et départements correspondant mieux à leurs talents et à leurs intérêts. Ils peuvent même créer de nouvelles fonctions, de nouveaux départements ou de nouveaux services. L'EnISSA, un service qui optimise l'analyse des sols grâce à des mesures de pointe rapides et très précises, en constitue un bel exemple. Ce CPM est né de la volonté de plusieurs collaborateurs de contribuer à l'assainissement des friches industrielles de manière rapide, experte et ciblée, sur la base de données très précises." (Voir encadré)

"Cependant, l'objectif commun reste encore et toujours inchangé: guider chaque projet vers le meilleur résultat possible."

Comment démarrez-vous une nouvelle mission?

Maarten-Kees: "Chez Witteveen+Bos, il n'y a pas deux missions identiques. Nous faisons uniquement du sur-mesure. Il y a toutefois un fil conducteur clair dans notre façon de travailler et dans ce que nous trouvons important."

"Le point de départ consiste toujours à trouver les meilleures personnes pour chaque projet. En fonction de la mission, nous recherchons au sein de notre organisation des collègues possédant l'expertise ainsi que les compétences adéquates, et susceptibles d'apporter une valeur ajoutée. Leur bonne collaboration constitue un fer de lance absolu. Nous désignons un chef de projet qui assumera toutes les tâches opérationnelles. Il ou elle sera encadré(e) par un directeur de projet qui endossera la responsabilité finale."

"Nous complétons également l'équipe avec des experts extérieurs à Witteveen+Bos. En effet, nous savons très bien que nous ne pouvons pas tout faire nous-mêmes, que c'est précisément la collaboration avec divers autres partenaires de la construction - y compris des collègues-concurrents - qui permet d'enrichir les projets. Un dialogue constructif entre experts poussera toujours le niveau des projets vers le haut."

"Nous voulons être un partenaire intègre et impliqué pour toutes les parties prenantes."

Stefan: "Nous aspirons toujours à créer des partenariats à long terme. Les valeurs fondamentales que sont l'expertise, la fiabilité et l'implication occupent une place centrale dans notre travail. Cette approche porte ses fruits, puisque notre portefeuille de clients ne cesse de s'étoffer. Nous sommes aussi constamment à la recherche de nouveaux collègues pour continuer à développer nos domaines d'expertise."

Que est le cœur de l'ADN de votre entreprise?

Maarten-Kees: "Nous ne sommes pas une organisation typique dans laquelle chaque collaborateurs forme un rouage bien défini qui connaît parfaitement sa place dans la machine de l'entreprise. Une telle approche peut être hyper efficace, mais elle enferme les collaborateurs dans un carcan. Elle n'exploite pas tous les talents autres que ceux pour lesquels telle ou telle personne a été recrutée."

"Ce qui caractérise vraiment Witteveen+Bos, c'est la place laissée à l'esprit d'entreprise et la confiance dans les connaissances et les talents de chacun. Pour nous, il est essentiel que chacun puisse faire ce qu'il sait faire. Et de fournir un environnement stimulant la créativité et l'innovation."

Stefan: "C'est vrai. Nous tenons à notre indépendance et à notre culture d'entreprise, qui permet à chaque employé de donner le meilleur de lui-même. Le développement des talents figure au centre de nos préoccupations. Nous mettons constamment nos collaborateurs au défi de réaliser leurs ambitions, de poursuivre leurs rêves."

"Chez Witteveen+Bos, nous laissons délibérément une grande place à l'initiative. Les collaborateurs qui souhaitent s'impliquer dans de nouveaux développements ou de nouveaux projets ont pratiquement toujours la possibilité de le faire. C'est notre façon à nous d'introduire les technologies et/ou les innovations dans notre organisation. À partir des intérêts et de l'esprit d'initiative de nos collègues. Il n'est pas rare qu'ils soient mus par un besoin ou une volonté de réaliser une valeur ajoutée supplémentaire dans les projets sur lesquels ils travaillent. Les possibilités sont là, à chacun de les saisir."

Il ne s'agit pas d'une vision purement technique... C'est plus que cela, n'est-ce pas?

Maarten-Kees: "Tout à fait. Notre culture de la 'libre entreprise' est ancrée dans Witteveen+Bos depuis sa création. Même dans l'acte constitutif, le principe de base était que l'on ne peut pas prévoir tous les problèmes, mais que nous comptons toujours sur la bonne foi de chacun et l'intention de trouver une solution. Cette confiance mutuelle est toujours constitue encore et toujours la pierre angulaire par excellence. Elle définit qui nous sommes et comment nous agissons."

"La liberté individuelle et l'esprit d'entreprise sont ici vraiment encouragés. Notre système de parts en constitue un bon exemple. Depuis leur lancement en 1992, les parts de Witteveen+Bos sont entièrement aux mains des collaborateurs. Chaque année, les collaborateurs peuvent acheter des parts, qui donnent droit à une participation aux bénéfices. Tous ceux qui contribuent au succès de Witteveen+Bos ont, selon nous, le droit de partager celui-ci. Nous sommes en effet convaincus que la participation des travailleurs stimule l'esprit d'entreprise et l'implication."

Stefan: "Notre culture constitue une opportunité pour beaucoup, mais parfois aussi un défi. Tous les collaborateurs n'osent pas prendre des initiatives et des responsabilités. Nous voulons soutenir et guider les jeunes collaborateurs dans cette démarche. Pour ce faire, nous leur faisons acquérir de l'expérience par le biais de questions concrètes liées aux projets. Progressivement, nous leur confions des tâches plus indépendantes, plus de responsabilités, et ce dans l'espoir qu'ils attrapent à leur tour le virus de W+B. Ensuite, à eux de jouer!"

Comment avez-vous géré les dernières crises?

Stefan: "Le coronavirus a constitué un défi pour de nombreuses organisations, dont la nôtre. Grâce à notre structure organisationnelle à plat, nous avons été flexibles et avons pu réagir rapidement et adéquatement à la pandémie. Surtout en Belgique, où notre équipe n'est pas encore de la même taille qu'aux Pays-Bas. Mais lorsque l'épidémie a fini par passer et que la poussière est retombée, nous avons constaté qu'un nouveau défi nous attendait. Pendant les années Corona, nous avions accueilli de nombreux nouveaux collaborateurs qui n'avaient pas été formés à la culture de Witteveen+Bos. Le télétravail obligatoire avant empêché cette adhésion à la culture de l'entreprise."

"Heureusement, cette adhésion se rétablit rapidement. Car nous croyons fermement en notre façon de travailler. Grâce à de nombreuses initiatives, nous essayons d'inculquer à nouveau notre culture d'entreprise, de faire en sorte que les jeunes collaborateurs y adhèrent."

"Mais à côté de cela, nous devons aussi nous ouvrir à la nouvelle réalité. L'afflux massif a un tel impact qu'il doit fonctionner dans les deux sens. Witteveen+Bos Belgium doit également évoluer, s'imprégner de la culture des nouveaux collaborateurs et l'adopter."

Quel regard portez-vous sur les défis actuels?

Maarten-Kees: "Un regard empreint de confiance. Le droit de l'environnement, les permis, les problèmes liés à l'azote, les problématiques liées à l'eau... Les conditions auxquelles les projets doivent répondre, aujourd'hui mais aussi demain, sont de plus en plus strictes. Mues généralement et à juste titre par l'aspiration à un climat et un environnement plus durables."

"Pour nous, il s'agit d'une opportunité énorme, car c'est précisément ici que nous nous démarquons. Pour chacune de ces problématiques, nous disposons en interne de larges connaissances et d'une expertise qui nous permettent d'apporter des réponses solides et de réaliser des solutions à la satisfaction de tous."

Quel rôle le développement durable joue-t-il dans votre organisation?

Stefan: "Un rôle crucial. Les ingénieurs veulent par nature améliorer le monde. C'est une sorte de seconde nature. Notre équipe recherche toujours délibérément des solutions durables aux défis complexes de notre époque. Comme le changement climatique, la transition énergétique, la pollution, la problématique des d'inondation, les villes saines, les défis de la rénovation, l'économie circulaire, etc."

"Chez Witteveen+Bos, nous avons la motivation d'apporter une contribution significative, de fournir un travail qui aura un impact. Notre passion commune? Rendre le monde plus beau, chacun avec sa propre spécialité."

Maarten-Kees: "Mais il n'existe pas de plan ou schéma pour agir de façon durable. C'est précisément la raison pour laquelle, il y a des années, nous avons commencé à développer un ensemble de sept principes de conception durable qui nous aident à rechercher de manière réfléchie et ciblée des solutions durables dans chacun de nos projets et à proposer des alternatives durables aux solutions pouvant sembler à première vue moins durables."

"Ces principes de conception donnent une piste de réflexion, mais pas une solution prête à l'emploi. Chacun au sein de notre organisation (et même en-dehors) peut facilement appliquer l'outil à sa manière. L'avantage est important: de meilleurs concepts et, donc, davantage d'impact pour et par toutes les parties prenantes impliquées dans un projet."

Nos 7 principes de conception durable

• Concevoir avec la nature: les processus naturels apportent des avantages supplémentaires.
• Concevoir à l'épreuve du temps: conception robuste, adaptable et résiliente.
• Concevoir de façon circulaire: concevoir pour aujourd'hui et pour plus tard.
• Concevoir de façon multifonctionnelle: qui dit plus de fonctions, dit plus d'avantages.
• Concevoir de façon participative: travailler avec l'environnement.
• Trias: limiter l'utilisation de matières premières.
• Concevoir de façon sociale: accroître les effets de la prospérité.

"Soutenus par les principes de conception durable (PCD), nous aspirons toujours à maximiser notre impact au niveau du développement durable. Mais nous sommes conscients que nous sommes parfois 'englués' dans la société dans laquelle nous vivons et travaillons. Le budget, la législation, le respect de la vie privée, les conflits d'intérêts... Il y a toujours suffisamment d'autres facteurs à prendre en compte dans chaque projet. Nous ne pouvons donc pas toujours aller aussi loin, du point de vue développement durable, que nous le voudrions. Il n'est pas toujours possible de concilier le rêve et la réalité. L'ambition de placer la barre le plus haut possible crée une tension saine, tant en interne qu'en externe. Cela nous pousse à rester en alerte."

Quel regard portez-vous sur les marchés publics?

Stefan: "En tant que bureau conseil, nous aimons nous impliquer dans le soutien à l'entrepreneuriat à long terme. Cette vision nous permet désormais de nous appuyer sur une base de clients fidèles."

"Néanmoins, nos CPM répondent à de nombreux appels d'offres publics chaque année. Cette procédure présente des avantages et des inconvénients. Le plus grand avantage des appels d'offres est qu'ils poussent les bureaux comme le nôtre à réfléchir méticuleusement et distinctement, et à formuler des solutions à toute une série de problèmes différents. Mais nos efforts et ceux des autres participants doivent également être appréciés. Et c'est parfois là que le bât blesse."

Maarten-Kees: "L'attribution de la plupart des marchés publics se décide encore trop souvent sur la base du prix. Ce n'est pas le seul facteur, mais c'est souvent un facteur déterminant. Cela signifie que la valeur ajoutée d'une solution déterminée – précisément ce qui nous distingue de nos collègues-concurrents – n'est pas ou pas suffisamment valorisée. Par conséquent, la formule du concours se concentre sur les réponses à la demande de conception initiale et non sur ce que la demande de conception aurait dû être, dans le contexte existant et futur. Or, c'est précisément là que les gains peuvent être les plus importants. Pour l'environnement, le quartier, la société, les générations futures et souvent pour le maître d'ouvrage lui-même."

"En outre, le fait de réfléchir ensemble à une demande de conception, à son impact et aux solutions possibles est enrichissant. Selon nous, il serait préférable de travailler au sein d'une plateforme commune. Et, à partir de là, décider qui endossera quel rôle."

"Il faut mettre en commun les connaissances d'aujourd'hui pour réaliser les solutions de demain."

"En substance, le principe et l'objectif des marchés publics sont absolument une bonne chose. Mais entre-temps, nous avons acquis de nombreuses années d'expérience et connaissons tous les points problématiques. Il est donc temps de revoir cette procédure là où c'est nécessaire pour atténuer ces points problématiques."

Comment envisagez-vous les les dix prochaines années pour Witteveen+Bos?

Stefan: "En Belgique, nous voulons continuer à nous développer pour devenir un nom connu et reconnu par tous les partenaires et maîtres d'ouvrage possibles. Et ce dans le secteur tant public que privé."

"Nous voulons être connus comme un bureau qui fournit un travail distinctif pour chaque projet, que celui-ci soit petit ou grand, simple ou complexe. Une entreprise qui continue à construire et à s'appuyer sur ses propres connaissances et expériences accumulées, tout en s'associant fréquemment et volontiers à des partenaires de construction partageant les mêmes idées."

"Ce faisant, nous voulons également avoir un impact social. Contribuer à briser les questions sociales actuelles qui sont aujourd'hui totalement tabous. Nous voulons lancer le débat. Ne pas être activiste, mais surtout créer des connexions. Nous voulons travailler avec toutes les parties prenantes concernées pour formuler des solutions soutenues par tous."

EnISSA optimise les analyses de sol grâce à des mesures de pointe

En 2009, Witteveen+Bos a commencé à développer EnISSA. Ce produit vise à réaliser des analyses de sol en haute résolution et en temps réel, dans le but de détecter et de cartographier en détail la pollution du sol et des nappes phréatiques.

Depuis, EnISSA a notamment mis au point une méthode unique, rapide et semi-quantitative d'analyse du sol in situ, avec de faibles limites de détection et une densité de données extrêmement élevée. Grâce à ces recherches précises, les clients peuvent se faire une meilleure idée de la pollution du sol et du sous-sol, et ainsi bénéficier d'une évaluation des risques approfondie qui pourra déboucher rapidement sur des solutions d'assainissement efficaces. Cela permettra ainsi d'éviter l'augmentation des coûts due aux phases de recherche toujours plus nombreuses ainsi qu'à l'échec des efforts en matière d'assainissement.

EnISSA mène des recherches ciblées sur différents sites de projets à travers l'Europe. Ses services sont sollicités tant par des consultants et des promoteurs de friches industrielles que par des autorités de surveillance et des propriétaires confrontés à un problème.

Pour tout complément d'information sur Witteveen+Bos Belgium, surfez sur witteveenbos.com