Pauscollege à Louvain

Certaines parties historiques importantes devaient être restaurées, et l’ensemble du complexe être adapté à la législation et aux normes actuelles en termes de sécurité, d’accessibilité et d’acoustique, ainsi qu’en termes de qualité, fonctionnalité et normes de superficie pour des logements étudiants. Des choix ont été faits en étroite concertation avec tous les acteurs concernés, à partir des valeurs historiques et architecturales du bâti d’une part, et des priorités posées en termes de fonctionnalité et de faisabilité financière d’autre part. Pour assurer la continuité de l’habitabilité, le chantier a été divisé en phases.

La préservation des structures existantes en raison de leurs qualités historiques et/ou architecturales constituait le point central de la restauration ou de la rénovation des chambres. Il a été possible d’intégrer les fonctions communes qui faisaient cruellement défaut (sanitaires et cuisines) grâce à quelques interventions limitées. Les chambres et les couloirs ont été rénovés sans grandes modifications. La priorité générale était de faire entrer autant de lumière naturelle que possible, grâce à des interventions bien pesées sur les murs et façades latérales, afin de créer un climat de vie et d’étude agréable pour les étudiants hébergés.

Alex Verhalle -

Le confort acoustique des chambres de l’aile droite était insuffisant. Cette problématique a été résolue au moyen de cloisons de doublage légères, la pièce où se trouve la porte d’entrée devenant espace à vivre, avec de moindres besoins en termes d’acoustique. Cette pièce sert donc de zone-tampon avant la chambre à coucher.

Les configurations existantes ont été conservées autant que possible. Le premier étage accueille un ‘groupe de vie’ de sept étudiants, ce qui permet de conserver au maximum la configuration existante de l’appartement.

Trajet participatif avec le maître de l’ouvrage

Un des défis majeurs posés par ce trajet de restauration et de rénovation était de mettre tous les acteurs d’accord. Les exigences du service ‘logement’ des étudiants de la KUL, en l’occurrence réaliser le plus grand nombre de chambres possible, étaient diamétralement opposées à celles du service du patrimoine immobilier, désireux de conserver le bâtiment dans son ensemble, avec le plus grand respect possible. Les normes actuelles pour les logements étudiants, et les exigences des pompiers en matière de sécurité-incendie, ont aussi rendu le processus de conception plus difficile. Les normes minimales de superficie pour des chambres d’étudiants ont dû augmenter par rapport à la subdivision existante des chambres. Les portes d’origine des chambres, qui dataient du XVIIIe siècle, n’ont pas pu être conservées, pour des raisons de résistance au feu.